Emmanuel Bonnet
Projets
Cette page présente des projets de recherches en cours (ou passés) que je coordonne ou dans lesquels je suis impliqué. Ces projets se déroulent principalement en Afrique de l'Ouest.
Projets en cours
Développement d'un observatoire de surveillance des accidents de la route et des traumatismes routiers avec une collecte de données en temps réel par la Police nationale , la brigade des sapeurs-pompiers militaires et le CHU de Bouaké. Etudes sur les comportements des usagers. Intervention en milieu scolaire sur la prévention routière.
ClimHB est un projet de recherche appliquée et interdisciplinaire en sciences sociales et santé publique. Il a pour objectif d’analyser les capacités et les vulnérabilités des systèmes de santé en Haïti et au Bangladesh, au prisme des flux migratoires liés aux changements climatiques. Ce programme de recherche aspire à étudier, empiriquement, la résilience des systèmes de santé, objet de recherche émergent en santé mondiale.
Le changement climatique entraîne des perturbations environnementales conséquentes, qui rendent les conditions de vie de la population plus difficiles ou impossibles dans certaines zones données. Ces perturbations conduisent des segments de la population à prendre la décision de migrer. En raison de leurs situations géographiques, leurs topologies et contextes sociodémographiques, le Bangladesh et Haïti sont deux des pays les plus exposés au changement climatique.
À travers l’étude de l’accès aux soins, des parcours et de l’état de santé des migrant.e.s et des populations hôtes, et des ressources des systèmes de santé (infrastructures, financements, fonctionnement, ressources humaines et intégration au système politique), cette étude aspire à contribuer à la réflexion globale sur les impacts des migrations dites climatiques sur la santé publique, mais également à identifier des leviers d’action opérationnels pour permettre une meilleure adaptation de systèmes de santé vulnérables aux risques induits par les migrations.
Navigation en santé dans les départements de Foundiougne et Koungheul au Sénégal
Face au défi de la couverture universelle en santé, le Sénégal innove en organisant deux mutuelles départementales professionnalisées. Si elles sont une réussite en couvrant plus de 60% de la population, elles se butent à l’accès aux soins des plus pauvres, comme pour les mutuelles communales. La subvention de l’État de 100% de l’adhésion ne permet pas aux indigents de se soigner, tant les barrières (non) financières sont difficiles à surmonter. Une des innovations encore jamais testées en Afrique de l’Ouest est la navigation en santé pour soutenir les indigents et faire en sorte qu’ils puissent bénéficier de leurs droits de recours aux services. La recherche vise à étudier une innovation qui sera testée avec 50 navigateurs/trices pour 750 indigents ruraux et 250 urbains de deux départements de Foudiougne et de Koungheul. L’hypothèse est que la navigation en santé assurée par des acteurs communautaires connaissant le contexte permettra aux indigents de bénéficier de leurs droits, de recourir aux services de santé, de réduire leurs dépenses, d’améliorer leur pouvoir d’agir et leur perception de leur état de santé. Une recherche en méthodes mixtes avec un devis pré-post (et des mesures répétées) et des analyses qualitatives va permettre d’analyse cette intervention originale.
Au niveau mondial, comme sur le continent africain, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent. En Afrique subsaharienne, les ressources thérapeutiques sont faibles, ce qui amène certaines femmes à quitter leur pays et à venir se faire soigner en France. Avec une approche biographique, nous retraçons les parcours de vie de ces femmes et cherchons à préciser ce qu’impliquent ces mobilités thérapeutiques en termes de vécus et de ruptures biographiques. Afin d’avoir une vision globale de ces circulations, et afin de saisir les raisons qui amènent certaines femmes à partir, nous menons cette recherche en France (région Ile de France) mais aussi en Afrique de l’Ouest (Mali, Bénin et Sénégal). Avec le souci constant de co-contruire nos connaissances, et en impliquant des chercheurs, des soignants et des associations de femmes, cette recherche souhaite contribuer à la lutte contre les inégalités sociales de santé et à la mise en lumière de ce cancer en Afrique.
Les catastrophes naturelles impactent fortement les villes ouest africaines, et les évolutions climatiques et démographiques tendent à augmenter leurs sévérités.
Le projet STEWARd propose d’étudier du point de vue physique et social les événements météorologiques à fort impact (pluies intenses, sécheresses, vague de chaleur et tempêtes de poussière) sur plusieurs grandes agglomérations Ouest-Africaines dans le but de proposer et développer, avec des partenaires locaux, des outils d’aide à la décision pour l’alerte précoce opérationnelle des risques sur les populations.
La réduction des accidents de la route, des traumatismes associés et leurs conséquences sur la santé des populations dans les pays à faible et moyen revenus devient urgente à régler. Les taux de mortalité des accidents de la route sont les plus élevés en Afrique, ils représentent la 7° cause de mortalité toutes causes confondues, et la première chez les 15-29 ans. Le GDRi TRAUMA est une équipe française, burkinabè, béninoise et ivoirienne spécialisée sur ces questions. L’ambition est de produire des connaissances inédites pour proposer le cadre des interventions visant à réduire les traumatismes de la route.